Séduit par la beauté et l’énergie du lieu, Louis Lecrop planta cinquante-cinq jeunes oliviers dans sa propriété. J’arrivai le même jour. L’oliveraie intrigua tout de suite son entourage. Proches, voisins, gens de passage, se demandèrent bien pourquoi elle apparaissait là, dans un triangle, au milieu des chênes, lavandes et conifères. Sa femme, ses enfants et son jardinier semblèrent être les seuls initiés à cette étrange plantation. Je l’avais entendu transmettre des consignes précises à son jardinier : « Je veux que tout soit installé au millimètre près. Vous plantez la variété des Leccinos, en bordure de ce mur qui fait cinquante mètres ; entre eux, les Arbequines, sur quarante mètres ; et les Picuals ici, sur trente mètres. Vous espacez de trois mètres tout ce beau monde ! – Entendu ! – Les traverses de bois délimiteront les trois zones d’oliviers et convergeront vers ce point central. – D’accord ! » Je devinai un questionnement sur le visage du jardinier : pourquoi faire tant de « chichis », au regard du résultat attendu : trois olives à récolter ? J’avais compris, quant à moi, le lien très fort qu’entretenait Louis avec les oliviers, les symboles, la géométrie et les lieux ….

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